Le canton de Neuchâtel prévoit une perte de 13,4 millions de francs à son budget 2013. Il s'agit du déficit le plus bas depuis le début des années 90. Il sera en fait encore plus bas dans la mesure où ce chiffre ne tient pas encore compte des effets du "non" au TransRun.
La subvention d'exploitation de 1,3 million à la société TransRUN SA de même qu'un amortissement de 1,7 million sur les investissements en cours deviennent caducs. Le déficit de 13,4 millions devrait ainsi être allégé d'un montant total de 3 millions.
Mais les effets exacts ne sont pas encore chiffrés. "Il y a un certain nombre de choses à régler relevant par exemple du droit du travail", a dit devant la presse le président du gouvernement Philippe Gnaegi.
Pas de précipitation après le refus du TransRun
Pour ce qui est des suites à donner au refus du projet de RER, le gouvernement est conscient que l'opinion publique s'attend à ce qu'il présente des pistes, a convenu Philippe Gnaegi. Mais pas question de venir avec des déclarations intempestives, a-t-il dit.
"Il y a une décision populaire, mais le problème demeure et on ne peut pas simplement dire qu'on prend acte", a dit pour sa part le conseiller d'Etat Claude Nicati, en charge du dossier RER. D'autre part, "ça ne se fait pas en deux coups de cuillères à pot".
Il a également rejeté le reproche d'absence de plan B en soulignant que le mandat de poursuivre le projet TransRun avait été donné par le Grand Conseil en 2007, après évaluation de huit pistes.
Des investissements non réalisés
Le non au TransRun a également des répercussions sur les investissements. Quelque 27,5 millions ne seront pas réalisés. Ce montant, qui n'entrait pas dans le calcul des limites du frein à l'endettement, était comptabilisé hors du compte des investissements. Les investissements courants demeurent au niveau budgété de 62,9 millions.
Ce niveau est plutôt bas, a expliqué M.Nicati. Ce dernier a regretté que le canton ne puisse pas vraiment dépasser la barre des 60 millions. "Nous sommes dans une spirale non vertueuse débouchant sur une faible marge d'autofinancement".
ats/jzim