La conseillère d'Etat socialiste Gisèle Ory a annoncé mercredi qu'elle renonçait à solliciter un nouveau mandat au sein du gouvernement neuchâtelois. Elle quittera ses fonctions à la fin de la législature le 31 mai prochain.
Lors d'une conférence de presse, Gisèle Ory a motivé sa décision par le souci de retrouver sa liberté d'action.
Pression des lobbies
"Il est difficile d'agir sous la pression des lobbies, difficile d'agir avec le souci d'être réélue", a déclaré la conseillère d'Etat. Elle a précisé que la question de solliciter un nouveau mandat s'est posée à elle dès sa première élection au gouvernement, en avril 2009.
Sa décision ferme de ne pas se représenter est intervenue en milieu de législature, a ajouté Gisèle Ory. S'agissant de son domaine gouvernemental - la santé et les affaires sociales - elle a précisé qu'il était plus facile de produire le changement par la réflexion au sein d'organes constitués que par l'action gouvernementale.
La conseillère d'Etat entend poursuivre sa carrière à l'Université de Lausanne (UNIL). Elle a déposé au début du mois d'août une proposition de reprise d'un projet de recherche sur l'assurance-maladie incluant les rôles de la totalité des acteurs du système de santé suisse.
Discussions au sein du PS
Lors de la conférence de presse, le président du PS neuchâtelois Baptiste Hurni a remercié Gisèle Ory de son action au sein du département cantonal de la santé et des affaires sociales. Il a porté à l'actif de la conseillère d'Etat une baisse des tensions liées au domaine émotionnel de la réforme hospitalière.
Le président du PS a aussi confirmé la tenue de discussions vives mais fécondes au sein de son parti sur l'action de ses deux représentants au Conseil d'Etat. Il a admis implicitement l'existence de désaccords entre Gisèle Ory et Jean Studer.
agences/pym
Après le départ de Jean Studer
L'annonce du départ de Gisèle Ory survient quelques jours avant l'élection, le 14 octobre, du successeur de Jean Studer au gouvernement.
L'autre représentant de la gauche au Conseil d'Etat s'est retiré en avril dernier pour reprendre la présidence de la BNS. L'actuel membre de l'exécutif de la ville de la Chaux-de-Fonds, Laurent Kurth, part favori pour lui succéder.