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Le conseiller d'Etat neuchâtelois Claude Nicati quitte le PLR

Claude Nicati, conseiller d'Etat libéral-radical neuchâtelois, a annoncé mercredi qu'il démissionnait de son parti. [Jean-Christophe Bott]
Claude Nicati, conseiller d'Etat libéral-radical neuchâtelois, a annoncé mercredi qu'il démissionnait de son parti. - [Jean-Christophe Bott]
Le chef du Département neuchâtelois de la gestion du territoire, Claude Nicati, a transmis mercredi sa lettre de démission du Parti libéral-radical (PLR). Par ailleurs, suite l'élection complémentaire de dimanche, le nouvel élu Laurent Kurth reprend le Département de la justice, de la sécurité et des finances.

Si Claude Nicati se présente aux élections cantonales d'avril prochain, ce ne sera pas sous les couleurs du Parti libéral-radical (PLR) neuchâtelois. Le conseiller d'Etat a fait part mercredi de sa décision de quitter sa formation politique. Cette démission intervient après plusieurs semaines de tensions entre l'élu et son parti.

Lors de l’assemblée générale du PLR il y a deux semaines, Claude Nicati s'était proposé comme candidat à la candidature. Mais en retour, l'élu avait subi un feu de critiques: on lui reprochait notamment l’échec de "son" projet de Transrun, refusé par le peuple le 23 septembre. Il a très mal vécu cette mise en cause, parlant de "tir au pigeon", à propos de cette séance.

Rejet

Blessé par ces attaques, il s'est aussitôt tourné vers un parti qui n’existe pas encore à Neuchâtel, celui des Vert'libéraux en lui faisant un offre de services. Mais ce futur parti - il sera créé en novembre - a décliné la proposition publiquement. (Lire: Les Vert'libéraux neuchâtelois refusent de présenter Claude Nicati aux cantonales)

Cette nouvelle a eu un effet dévastateur sur ceux qui, au sein du PLR, croyaient encore en une candidature Nicati. La rupture entre l'homme et son parti était dès lors consommée.

"Asile" difficile

Claude Nicati a annoncé son divorce politique à ses collègues du Conseil d'Etat. Le gouvernement cantonal compte donc aujourd'hui deux ministres socialistes, deux PLR, et un "sans parti".

Si Claude Nicati veut se présenter aux élections d'avril prochain, il n'aura d’autre choix que d’être un candidat indépendant ou de créer sa propre formation, car les partis contactés par la RTS ne souhaitent pas l'accueillir dans leurs rangs.

Virginie Pilault/char

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Nouvelle répartition des départements

Porté dimanche au Conseil d'Etat du canton de Neuchâtel suite à une élection complémentaire, Laurent Kurth reprend le département de la justice, de la sécurité et des finances (DJSF) dès le 4 décembre, laissé vacant par Jean Studer, parti présider la BNS.

Les membres du gouvernement cantonal, dans sa nouvelle composition, ont tenu séance mercredi matin. Chacun des membres déjà en place conserve son département, a indiqué la Chancellerie d'Etat dans un communiqué de presse.

Claude Nicati, à la tête du département de la gestion du territoire (DGT) est désormais sans étiquette, suite à sa démission avec effet immédiat du PLR.

Les ministres PLR pas reconduits d'office

A une large majorité de 84 voix contre 17, l'assemblée générale du Parti libéral-radical neuchâtelois a choisi le 5 octobre de ne pas reconduire automatiquement ses trois conseillers d'Etat sortants sur sa liste en vue des élections cantonales d'avril 2013.

Claude Nicati a été prié par certains délégués de ne pas se représenter, compte tenu de son bilan "contesté".

Selon le président du PLR neuchâtelois, Damien Humbert-Droz, il s'agit simplement de "permettre à des sortants de défendre leur bilan pour avoir la légitimité d'être reconduit".

Thierry Grosjean, Claude Nicati et Philippe Gnaegi devront ainsi passer par des primaires s'ils veulent briguer un deuxième mandat à l'exécutif neuchâtelois.