Après l'échec des procédures de conciliation, sous l'égide d'abord du Conseil d'Etat puis de l'Office de conciliation, les syndicats ont appelé vendredi les employés de l'Hôpital de la Providence de Neuchâtel à cesser le travail à partir de lundi matin.
CCT "excessivement rigide"
Les syndicats SSP et Syna ne s'opposent pas, sur le principe, à la reprise de la Providence par le groupe Genolier Swiss Medical Network (GSMN), mais posent une condition absolue: que l'hôpital s'engage formellement au maintien de la CCT en vigueur dans les établissements neuchâtelois.
L'Office cantonal de conciliation est du même avis. Le groupe Genolier, de son côté, ne veut pas de cette CCT qu'il estime "excessivement rigide", raison pour laquelle la direction de la Providence l'a dénoncée pour la fin de l'année.
Soins de base assurés
Les syndicats estiment que la grève est légitime, sans pouvoir dire combien d'employés se joindront au mouvement. Présents à la conférence de presse, certains d'entre eux ont parlé d'un climat de menaces qui empêchent plusieurs de leurs collègues de manifester publiquement leur solidarité.
Ceux-ci ont fait état aussi du manque à gagner que signifierait une adhésion aux conditions de travail de Genolier. Toutefois, malgré l'appel à la grève, les soins de base seront assurés, ont indiqué les syndicats.
Roger Guignard/dk
Le personnel favorable au groupe Genolier
Dans une consultation à bulletin secret auprès d’un notaire, le personnel de l'Hôpital de la Providence a plébiscité la reprise de l'établissement, a indiqué mercredi le groupe Genolier.
Plus de 76% des votants ont accepté ce projet. La participation a dépassé les 83%, ce qui signifie que 64% de l’entier du personnel a donné son feu vert.
Mais le Conseil d'administration de Genolier et le Conseil de fondation de La Providence doivent encore avaliser la reprise.