Le conflit social à l'hôpital de La Providence en voie d'essoufflement

Les syndicats et une petite partie du personnel de l'hôpital neuchâtelois de La Providence poursuivent leur combat en faveur du maintien de la convention collective de travail.

Une manifestation a réuni près d'une trentaine de personnes lundi matin devant l'hôpital. Un piquet de grève, avec tente, a été installé devant l'hôpital.

Grève peu suivie

Les manifestants revendiquent en plus du maintien de la convention collective de travail Santé 21 (CCT21), la non-externalisation de services et le maintien de tous les emplois.

La grève, selon la direction, ne serait que très peu suivie parmi les 343 employés de l'institution. Selon Benoît Couchepin, porte-parole de l'hôpital, deux personnes seraient en grève. Une dizaine d'autres sont en congé, dont certains ont pris pris part à la manifestation.

Normal, rétorquent les syndicats, vu "les pressions colossales" et les "menaces persistantes de la direction". Les employés sont photographiés sur le piquet de grève, ont indiqué les syndicats ssp/vpod et Syna dans un communiqué de presse commun.

Mainmise d'une clinique privée

Sauf rebondissement, La Providence sera dirigée par le groupe de cliniques privées Genolier (GSMN) à partir du 1er janvier 2013. La CCT 21 sera en vigueur jusqu'à fin 2013, puis les employés seront soumis aux conditions de travail du groupe Genolier.

Ces conditions sont considérées comme "dignes du 19e siècle" par les syndicats. Selon ces derniers, ce sont plusieurs centaines de francs par mois que le personnel perdrait si le règlement GSMN devait s'appliquer en lieu et place des conditions actuelles.

Rapprochement approuvé

Pour mémoire, la grande majorité des employés de La Providence est favorable au projet de reprise de l'institution par GSMN.

Lors d'un scrutin à bulletin secret organisé mi-novembre, pas moins de 76% ont approuvé le rattachement de l'hôpital au groupe Genolier.

ats/olhor