La Société neuchâteloise de presse (SNP), éditrice de L'Impartial et de L'Express, veut économiser un million de francs en 2013, selon une information de la RTS. Des discussions sont en cours avec les employés, mais il n'est pas encore question de licenciements.
Après le journal Le Temps (lire: Le journal Le Temps pourrait supprimer une vingtaine d'emplois), c'est au tour des quotidiens neuchâtelois L'Impartial et L'Express de connaître des difficultés. La société neuchâteloise de presse (SNP), qui édite les deux journaux, voit ses revenus publicitaires baisser et s'apprête à finir l'année dans les chiffres rouges - pour la première fois depuis une dizaine d'années.
La société, qui appartient à la branche suisse de l'éditeur français Hersant, souffre d'une baisse de ses revenus publicitaires. Les offres d'emploi sont clairement en chute. Son directeur Jacques Matthey s'est donc vu contraint d'annoncer aux employés, à mi-novembre, qu'il fallait économiser un million de francs l'an prochain sur un chiffre d'affaire total d'environ 25 millions.
Licenciements pas évoqués pour l'heure
Des discussions sont en cours et les journalistes ont fait des propositions à la direction il y a une semaine. Mais il n'est pas encore question de licenciements. C'est trop tôt pour le dire, affirme le directeur général de la Société neuchâteloise de presse, Jacques Matthey, qui souligne qu'à ce stade, "toutes les pistes sont envisagées".
Du côté des rédactions, on dit être dans l'expectative. En 2008, l'éditeur avait déjà licencié quinze journalistes et une grève avait même été organisée. "Cette fois-ci, c'est différent", a toutefois confié un journaliste à la RTS. "On est moins inquiets. Nous sommes conscients des difficultés que rencontrent les journaux. Et, au moins, cette fois, nous avons été consultés".
La SNP édite aussi l'hebdomadaire gratuit le Courrier neuchâtelois et possède un centre d'impression. En tout, 130 personnes travaillent dans le groupe.
Julien Magnollay/oang
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La presse régionale plutôt mieux lotie
Jacques Matthey, directeur général de la Société neuchâteloise de presse, relève que la presse régionale est dans une position délicate, mais plutôt "enviable", en comparaison avec d'autres titres qui souffrent plus. "Nos positions sont solides malgré tout", dit-il.
Le directeur de la SNP précise que la presse régionale résiste bien sur le plan du lectorat et du marché publicitaire régional. Il en va autrement dans certains secteurs comme le marché des offres d'emploi ou la publicité nationale.