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Les autorités neuchâteloises se mobilisent pour le TGV Berne-Paris

Le TGV Berne-Paris via Neuchâtel est très clairement menacé. [Alessandro della Valle]
Neuchâtel lance une pétition pour sauver la ligne de TGV Paris-Berne / Le 12h30 / 1 min. / le 18 décembre 2012
Les autorités du canton et de la ville de Neuchâtel ont lancé mardi une pétition en faveur du maintien de la liaison TGV Berne-Paris. Elles proposent également un "plan B" à la fermeture possible de cette ligne déficitaire.

Les autorités neuchâteloises se mobilisent pour tenter de sauver la dernière liaison TGV quotidienne entre Berne et Paris via Neuchâtel, menacée de suppression. Ville et canton ont lancé mardi une pétition auprès des voyageurs en gare de Neuchâtel.

Depuis l'ouverture d'une autre liaison, le TGV Bâle-Paris, la ligne via Neuchâtel a perdu plus de 30% de sa clientèle bernoise. La société Lyria, qui exploite cette liaison, ne pourra pas défendre encore longtemps des exercices déficitaires. Mais une fermeture serait un nouveau coup dur pour le canton de Neuchâtel, après une législature tourmentée, en particulier par le refus du Transrun en votation populaire.

L'image du canton en jeu

Le conseiller national socialiste Jacques-André Maire souligne que l'image du TGV en gare de Neuchâtel est symboliquement forte. Mais c'est surtout une liaison directe pour Paris importante pour les milieux économiques et touristiques. "Dans ce sens-là, les autorités du canton et de la ville, mais aussi les représentants neuchâtelois aux Chambres fédérales, ont envie de se battre pour la survie de cette ligne", a-t-il souligné.

Les pétitionnaires dénoncent l'attitude de Lyria, détenue pour 74% par la SNCF et pour 26% par les CFF, accusée de ne pas valoriser cette ligne. Son conseil d'administration prendra ce printemps une décision sur la pérennité de cet axe.

Solution de remplacement

Si la fermeture était décidée, Jacques-André Maire et son collègue du Conseil des Etats Didier Berberat ont déjà proposé un "plan B": soutenir les deux trains quotidiens qui font la navette Berne-Neuchâtel-Frasne, pour que les passagers puissent attraper le TGV Lausanne-Paris à Frasne.

Et pour cela, explique Jacques-André maire, "nous souhaiterions que les CFF mettent à disposition du matériel, financent en partie cette navette". Et si ces trains pouvaient, en chemin, faire une halte dans la localité de Travers, ils rendraient service aussi à de nombreux frontaliers, ajoute l'élu neuchâtelois.

La pétition lancée mardi est adressée à la cheffe du Département fédéral de transports Doris Leuthard ainsi qu'au patron des CFF Andreas Meyer. Soutenus par la ville française de Pontarlier, située sur la ligne Berne-Paris, le canton et la ville de Neuchâtel espèrent récolter 6000 signatures.

Roger Guignard/oang

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