Expulsés mercredi de leur piquet de grève devant l'hôpital de La Providence à Neuchâtel, la trentaine de grévistes et syndicalistes doit à nouveau plier bagages, alors qu'elle pensait avoir trouvé refuge devant la basilique catholique.
La paroisse les a priés de quitter les lieux d'ici 17 heures vendredi. "C'est une très triste nouvelle, on nous avait autorisés à venir en catastrophe lorsqu'on a quitté l'hôpital", a dit le secrétaire syndical Giorgio Dragoni à la RTS. "Et puis maintenant, on est bien embêté", a-t-il ajouté.
Le droit de s'abriter
La veille, dans un communiqué de presse, la paroisse catholique de Notre-Dame à Neuchâtel avait procédé à quelques précisions sur l'implantation de la tente des gréviste devant l'église rouge. Elle avait en particulier indiqué que l'Eglise catholique ne fait pas de politique. Elle accordait aux syndicats le droit de s'abriter, "rien de plus".
"Si cette règle est violée, la paroisse demandera immédiatement la libération de son terrain. En clair, la paroisse peut offrir un toit, mais pas une tribune". Toutefois, les grévistes refusent de s'apitoyer sur leur sort et vont désormais chercher un autre lieu d'occupation, si possible non loin de l'hôpital.
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Les raisons de la grève
Le groupe de cliniques privées Genolier Swiss Medical Network (GSMN) a signé mi-décembre un accord pour reprendre l'hôpital de La Providence à Neuchâtel.
Toutefois, une partie du personnel de l'hôpital a contesté la décision de Genolier de ne pas reconnaître la convention collective de travail (CCT) des employés. En effet, l'actuelle CCT 21 sera en vigueur jusqu'à fin 2013, puis les employés seront soumis aux conditions de travail du groupe Genolier.
Les manifestants revendiquent également la non externalisation des services et le maintien de tous les emplois.