Pour la gauche neuchâteloise, le groupe privé Genolier, repreneur de La Providence, n'a pas à résilier la convention collective de travail (CCT) dont bénéficie le personnel.
La CCT doit rester en vigueur tant que l'établissement de soins conservera des mandats de prestations pour le compte du réseau de santé neuchâtelois. La gauche estime que le Conseil d'Etat renie ses engagements et ses propres arrêtés en acceptant la résiliation
De son côté, la droite a rappelé que 26 grévistes, sur un total de 335 employés, participaient au mouvement social entamé en novembre au sujet de la CCT.
La reprise, une chance selon la droite
Pour les députés PLR et UDC, la reprise de La Providence par le groupe Genolier constitue une chance pour le maintien des emplois et la survie d'un hôpital en difficulté.
Le président du gouvernement, Philippe Gnaegi, a lui aussi assuré que le maintien des emplois à La Providence restait la première préoccupation du Conseil d'Etat.
La gauche a souligné que le Conseil d'Etat n'avait aucune stratégie de reprise des mandats publics qui vont être confiés au groupe Genolier, en particulier dans les domaines rémunérateurs des dialyses et traitements de la cataracte.
ats/mre
Convocation des grévistes jeudi
Les grévistes de La Providence doivent répondre jeudi à titre individuel à une convocation de la part des responsables de la fondation catholique, au terme du délai imparti pour mettre fin à leur mouvement.
Selon eux, la convocation a pour but de leur signifier leur licenciement.
A ce sujet, les députés de gauche ont exigé l'ouverture de négociations entre les grévistes et les membres de la Fondation La Providence.
Ils ont demandé au Conseil d'Etat de s'engager en faveur des discussions paritaires et de remplir vraiment le rôle de médiateur qu'il prétend jouer.
Des promesses sans garanties, selon la gauche
Lors d'une conférence de presse organisée après la séance du Grand Conseil, cinq députés de gauche sont revenus sur les assurances données par Genolier au gouvernement.
Selon eux, la missive de GSMN sur la reprise des emplois de La Providence et le maintien des salaires, lue devant le Grand Conseil, se limite à des promesses dépourvues de garanties.