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Les 22 grévistes licenciés de La Providence expriment leur colère

NE: les 22 employés licenciés de l'Hôpital de la Providence crient leur colère
NE: les 22 employés licenciés de l'Hôpital de la Providence crient leur colère / 12h45 / 1 min. / le 5 février 2013
Les 22 grévistes de l'Hôpital de La Providence licenciés lundi ont fait part mardi de leur colère et estiment que leur licenciement est abusif. Ils vont déposer un recours.

Les 22 employés de l'Hôpital de La Providence licenciés avec effet immédiat lundi ont clamé mardi leur colère devant la presse à Neuchâtel. Ils jugent leur licenciement abusif. Ils ne comptent pas se laisser faire et vont déposer un recours.

"Etre licenciés en exerçant un droit constitutionnel est une première en Suisse, et cela se passe 'encore' dans le canton de Neuchâtel", ont-ils indiqué dans un communiqué.

"Nos revendications ont toujours été les mêmes, à savoir le maintien de la CCT Santé 21, maintien de tous les postes et la non-externalisation de services. En ce sens, notre grève est basée sur nos conditions de travail" ont-ils rappelé.

"Mépris" de la direction condamné

Ils dénoncent le fait que leur employeur, durant des entretiens individuels, ait voulu leur faire porter le poids d'une grève politique. Ils dénoncent aussi ce qu'ils appellent "les manigances" du conseil de fondation de l'hôpital visant à préparer le terrain au groupe Genolier.

Ce dernier a signé le 17 décembre un accord en vue de la reprise de l'hôpital dès le 1er janvier de cette année. L'accord n'est en revanche pas encore finalisé.

Les 22 personnes licenciées condamnent "le mépris" de la direction de l'hôpital: ce dernier a annoncé leur licenciement aux médias avant de les informer. Elles ont confirmé avoir l'intention de faire recours contre leur licenciement.

Grève considérée comme illégale

Lundi, lors d'une conférence de presse express de quelques minutes, le président de la fondation de La Providence Antoine Wildhaber a lu un communiqué annonçant le licenciement des 22 collaborateurs. Il a refusé de répondre aux questions des médias.

La direction de l'établissement a relevé qu'elle ne pouvait pas "indéfiniment" tolérer une grève qu'elle estime illégale.

Olivier Kurth/lgr

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Mutisme du Conseil d'Etat

Syna a dénoncé lundi les licenciements annoncés par l'Hôpital neuchâtelois de la Providence. Le syndicat juge ces licenciements abusifs et entend déposer un recours contre eux.

Le Parti socialiste, les Verts, le POP et Solidarités ont eux aussi dénoncé en des termes très vifs l'annonce de ces licenciements dans un communiqué intitulé "Pas de subsides pour un employeur voyou".

Quant au gouvernement, son président Philippe Gnaegi n'a pas souhaité réagir. Il a simplement dit encore espérer voir les parties se rasseoir à la table des négociations. Un espoir qui semble bien mince à 2 mois des élections cantonales.

Rappelons que La Providence avait promis de réintégrer sans sanction les grévistes qui reprendraient le travail fin janvier. Vingt-deux d’entre eux n'ont pas plié.