Le propriétaire d'une arme qui avait tué accidentellement à Boudry condamné

La justice neuchâteloise a rendu son verdict dans la mort en 2011 à Boudry (NE) d'un jeune homme par le tir accidentel d'une arme militaire. La jeune fille qui a tiré a été acquittée et le propriétaire du pistolet a été condamné à 180 jours-amendes à 50 francs avec sursis.

Le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers a reconnu le propriétaire de l'arme coupable d'homicide par négligence et de violation de la loi fédérale sur les armes. L'accusé, sous-officier à l'armée, devra s'acquitter de plus de 100'000 francs au titre de tort moral et de dommages et intérêts. Lors de l'audience en novembre 2012, le Ministère public avait requis 180 jours-amendes avec sursis.

Tireuse acquittée

En revanche, la jeune femme qui avait tiré accidentellement sur la victime en croyant manipuler une arme factice a elle été acquittée, a indiqué lundi le greffe du tribunal en présentant le dispositif du jugement. Le jeune femme devait aussi répondre d'homicide par négligence.

L'avocate de l'auteure du coup de feu avait plaidé l'acquittement, estimant que la violation des devoirs de prudence, constitutive de l'homicide par négligence, ne pouvait être retenue contre sa cliente. Cette dernière n'ayant aucun goût ni connaissance des armes factices ou pas, contrairement aux deux hommes.

Les trois jeunes s'amusaient à manipuler des armes "soft-air", des répliques d'armes à feu réelles. Les balles sont remplacées par des billes. Le locataire des lieux a sorti son pistolet d'ordonnance, ainsi qu'une cartouche. A un moment, la jeune fille a manipulé une des deux armes qu'elle croyait factice et le coup est parti tuant son ami âgé de 23 ans.

ats/pym