Pour l'élection au Grand Conseil neuchâtelois du 14 avril, un apparentement sera fait entre l'UDC et le Nouveau parti libéral (NPL), a appris la RTS. Le parti, fondé il y a un an par l'ancien conseiller d'Etat - alors au Pari libéral-radical (PLR) - Frédéric Hainard, vise trois sièges dans les districts de La Chaux-de-Fonds, du Locle et du Val-de-Ruz.
Comme à la Chaux-de-Fonds
Sans l'UDC, il ne pourrait pas atteindre le quorum et l'expérience a démontré aux deux partis qu'un apparentement est une stratégie gagnant-gagnant. Les deux formations s'étaient en effet unies avec succès pour les élections communales de la Chaux-de-Fonds en mai 2012, l'UDC parvenant à sauver son siège au conseil communal et le NPL plaçant deux élus au législatif.
Fort de ces victoires, NPL et UDC remettent le couvert pour les élections du 14 avril, car les deux partis ont la même vision sur la sécurité et sur le rôle minimaliste de l'Etat. L'enjeu pour l'UDC sera alors d'éviter l'érosion qu'elle subit depuis 2005 au Grand conseil, alors que le NPL y joue son entrée.
Célestine Perissinotto/vkiss
Frédéric Hainard et Yvan Perrin liés par NSA
Les relations sont pour le moins ambiguës entre le candidat au gouvernement UDC Yvan Perrin et l'ancien conseiller d'Etat libéral-radical Frédéric Hainard devenu avocat.
Ils se retrouvent tous les deux liés de près ou de loin à la société chaux-de-fonnière NSA qui vient de licencier cinq agents soupçonnés d'avoir eu des relations sexuelles avec des requérantes d'asile du centre de Perreux. Yvan Perrin clame qu'il en est le directeur adjoint tandis que Frédéric Hainard, s'il n'est pas l'avocat-conseil, a bien un rôle de mandataire.
S'ils oeuvrent pour la même société, difficile de dire si les ex-policiers sont toujours soudés. Il y a encore des restes de l'affaire Hainard. A l'époque Yvan Perrin n'était pas tendre avec Frédéric Hainard, son ami et conseiller d'Etat dont il fustigeait le comportement.
Séance de crise à l'UDC
Après les révélations de ces derniers jours sur l'état de santé d'Yvan Perrin et l'implacation d'agents de l'agence de sécurité privée - que dirige le candidat UDC - dans un scandale sexuel du centre de requérants d’asile de Perreux, l'UDC neuchâteloise s'interroge sur l'avenir politique de son candidat.
A tel point que, selon Le Matin citant des sources internes au parti, une réunion de crise doit avoir lieu jeudi soir à Neuchâtel pour décider du maintien ou non de la candidature au Conseil d'Etat d’Yvan Perrin pour les élections du 14 avril.