Le Conseil d'Etat neuchâtelois in corpore s'est livré jeudi à un gros exercice de communication: il a présenté les comptes 2012 et le bilan de législature 2010-2013 avec plus de raisons de se réjouir que les vagues traversées par l'exécutif ne pouvaient le laisser présager.
Le compte de fonctionnement 2012 boucle avec un léger excédent de revenus de 96'000 francs, en amélioration de 17,4 millions de francs par rapport au budget. Les investissements nets se montent à 58,1 millions et sont proches de l'enveloppe allouée au budget de 60,5 millions.
Recettes fiscales en hausse
L'amélioration des comptes 2012 est due notamment à des recettes fiscales en progression par rapport au budget. Les recettes de l'impôt sur les personnes morales se montent à 173,6 millions de francs au lieu de 154 millions inscrits au budget. L'augmentation est donc de 19,6 millions ou 12,7%.
Du côté des personnes physiques, le budget de 728 millions a été dépassé de 5,6 millions ou 0,8% et le résultat s'inscrit à 733,6 millions de francs. La progression est modeste mais rompt avec la stagnation du passé.
ats/cab
Bilan de législature
Côté bilan de législature, le Conseil d'Etat a eu quatre années "particulières", a dit son président Philippe Gnaegi. "Mais elles ont apporté de nombreux fruits".
Sur les 150 mesures prévues par le programme de législature "ambitieux", 120 ont été réalisées ou le seront d'ici fin mai. Le gouvernement s'est montré "uni et collégial", a-t-il souligné.
Sans s'appesantir, le chef du département de l'économie Thierry Grosjean a même parlé de climat amical, par opposition à d'autres expériences passées.
Il a également rappelé que pendant un certain temps le gouvernement a fonctionné à quatre et non à cinq, faisant allusion aux départs de Frédéric Hainard et Jean Studer.
En dépit des chamboulements, tous les dossiers ont avancé, a dit Philippe Gnaegi.