Les fronts sont désormais clairs à Neuchâtel, dans la course au Conseil d'Etat pour les élections cantonales du 14 avril. A l'échéance du délai, 16 candidats se retrouvent sur la ligne de départ, dont sept ont une chance réelle d'accéder à l'un des cinq sièges de l'exécutif. En 2009, les prétendants étaient au nombre de 30.
Malgré les turbulences qui l'ont agité avec l'affaire Hainard ou la démission de Claude Nicati, le PLR espère conserver la majorité. Il se lance dans la course en solitaire, avec cinq candidats. Les deux sortants, Philippe Gnaegi et Thierry Grosjean, seront talonnés par le conseiller national et communal Alain Ribaux.
Dans cette constellation de droite, le candidat de l'UDC Yvan Perrin profitera peut-être d'un élan de sympathie des électeurs, ou paiera au contraire les doutes reconnus sur sa santé ou la polémique sur sa fonciton au sein de l'entreprise de sécurité NSA.
Une femme pour faire basculer la majorité?
La gauche présente elle aussi une liste à cinq, mais seuls les trois socialistes ont une chance d'accéder au Château. Laurent Kurth, élu en octobre dernier en remplacement de Jean Studer, devrait passer la rampe, tout comme il est quasi certain que le conseiller communal de Val-de-Travers Jean-Nat Karakash sera élu. La majorité au gouvernement se jouera sur la troisième candidature socialiste, celle d'une femme, Monika Maire-Hefti. Parviendra-t-elle à ravir un siège PLR? C'est une des grandes incertitudes de l'élection. On peut aussi imaginer que deux PLR conservent la majorité à droite avec Yvan Perrin.
Les deux autres candidats de la gauche sont le popiste Nago Humbert et le Vert Patrick Hermann, mais ils ne devraient pas devancer leurs colistiers. Le PDC présente 3 candidats et solidaritéS 2. Les Vert'libéraux ont renoncé à briguer un siège au gouvernement. La socialiste Gisèle Ory et le sans parti Claude Nicati ne se représentent pas pour un nouveau mandat.
Le pourcentage de candidatures féminines s'élève à 12,5 contre 23,3% en 2009, selon la Chancellerie d'Etat.
boi avec ats
La gauche favorite au Grand Conseil
Tant pour la gauche que pour la droite, la lutte concerne aussi le Grand Conseil et les deux camps ont l'espoir d'y disposer de la majorité. Mais la gauche a toutes les chances de rester aux commandes du législatif.
Ce sont au total 483 candidats qui sont en lice pour les 115 sièges à repourvoir (453 en 2009).
Le nombre des candidatures féminines est en légère diminution par rapport à il y a quatre ans: 134 contre 139.