La directrice du centre de requérants de Perreux (NE) fait partie des huit personnes sous enquête pénale pour abus de détresse. Alors que les sept autres personnes ont été licenciées ou suspendues, la directrice reste en poste et garde la confiance de son ministre de tutelle, le conseiller d'Etat Thierry Grosjean.
Les cinq agents de sécurité ont été licenciés et les deux autres collaborateurs du Service des migrations (Smig) ont été suspendus.
Pour le conseiller d'Etat en charge du Département de l'économie, "la directrice a un poste plus exposé. Elle a déjà fait l'objet de délation par le passé, et je n'ai pas d'éléments nouveaux justifiant une suspension", a-t-il déclaré dans les colonnes du Matin Dimanche. "Ce sera à la justice de trancher", poursuit-il.
"Elle garde ma confiance"
Dans la foulée de l'enquête pénale, une enquête administrative a été ouverte. Pour le conseiller d'Etat, "la directrice est quelqu'un qui s'engage, qui est très volontaire. Elle a beaucoup donné de sa personne pour les requérants, en étant la bonne fée qui a fait tourner les centres de Fontainemelon et de Couvet. Elle garde ma confiance".
Revenant sur l'avertissement fait par une collaboratrice d'Amnesty International sur la difficulté de restaurer une ambiance saine dans le centre sous la direction de cette personne, Thierry Grosjean rétorque: "J'ai beaucoup de respect pour le travail d'Amnesty, mais il ne s'agit que de l'avis d'une tierce personne."
ats/vtom