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L'UDC va recourir contre le report des élections neuchâteloises

L'UDC Yvan Perrin avait annoncé le 14 février sa candidature au Conseil d'Etat neuchâtelois. Il n'est dorénavant plus le seul du parti dans la course. [Sandro Campardo]
L'UDC conteste le nouveau calendrier électoral / Audio de l'info / 2 min. / le 5 avril 2013
L'UDC prépare un recours contre le report des élections au Conseil d'Etat neuchâtelois au 28 avril, en raison du décès d'un candidat. Le parti n'est pas satisfait du maintien du scrutin au Grand Conseil le 14 avril.

L'UDC manifeste son insatisfaction après la décision du gouvernement neuchâtelois de repousser l'élection au Conseil d'Etat neuchâtelois après le décès du candidat PDC Raymond Traube, tout en maintenant le scrutin pour le Grand Conseil (lire L'élection du Conseil d'Etat neuchâtelois est reportée ).

Le parti d'Yvan Perrin examine si la non-simultanéité des deux scrutins est conforme au droit, et envisage, le cas échéant, de recourir contre ce calendrier. D'autres partis, comme le PLR et le PDC, sont d'ailleurs aussi insatisfaits, et certains critiquent le coût de ce report, à savoir 200'000 francs pour envoyer un nouveau matériel de vote.

Un scrutin faussé?

L'UDC estime que ce décalage pourrait fausser le vote, pour deux raisons: d'une part, le camp qui sortira vainqueur le 14 avril aura un avantage indiscutable pour le 28; en outre, l'UDC  n'aura pas sa locomotive Yvan Perrin pour "tirer" les listes au Grand Conseil, ce qui pourrait faire perdre des voix au parti.

Après le décès de Raymond Traube, le PDC avait déjà demandé le maintien du scrutin, mais n'entend pas faire recours. Quant aux Vert'libéraux, ils proposent une autre solution, selon Le Matin, à savoir que le dépouillement pourrait être effectué en même temps.

Mais le Conseil d'Etat dit se baser sur la loi sur les droits politiques, qui l'obligeait à annuler le scrutin, alors que l'élection du Parlement, qui se joue à la proportionnelle, n'impose pas cette exigence. Seul le PS semble suivre ce point de vue à l'heure actuelle, mais s'il estime que ce mode de scrutin particulier pourrait être difficile à expliquer clairement aux électeurs.

Roger Guignard/am

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La loi dans les autres cantons

Dans le Jura, la loi est similaire à celle de Neuchâtel en cas de décès d'un candidat, à savoir que le vote est repoussé.

A Genève et dans le canton de Vaud, le scrutin n'est pas reporté. Et on peut continuer à voter pour un mort. S'il est élu, une complémentaire est organisée.

En Valais, les bulletins pour un candidat décédé sont considérés comme nuls.

A Fribourg et Berne, ce cas de figure n'a tout simplement pas été prévu.