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Plainte des employées licenciées par l'Hôpital de La Providence

Une vue de l'hôpital de La Providence [Sandro Campardo]
L'Hôpital de La Providence a été racheté par le groupe Genolier. - [Sandro Campardo]
Nouvelle mobilisation mercredi des syndicats et des 22 employées licenciées par l'Hôpital de La Providence à Neuchâtel avec à la clé une plainte contre la Confédération devant l'Organisation internationale du travail.

Les syndicats et les 22 employées licenciées par l'Hôpital de la Providence à Neuchâtel poursuivent leur combat. Ils ont mené mercredi une nouvelle journée d'action, avec à la clé une plainte auprès de l'Organisation internationale du travail (OIT), à Genève.

Plainte contre la Confédération

Les représentants du Syndicat des services publics (SSP) et de Syna ainsi que les ex-grévistes se sont mobilisés dès le début de la matinée dans la cour du Château. Ils y ont accueilli les députés du Grand Conseil qui s'apprêtaient à participer à la dernière session de la législature. "Allez-vous piétiner nos droits?" interpellait une banderole.

Cette action permet de rappeler que ces licenciements, "violation crasse de la Constitution fédérale", ont été prononcés "avec le blanc-seing de l'exécutif cantonal", a indiqué Yves Mugny, secrétaire central du SSP.

Au programme de la journée: un trajet en car jusqu'à Lausanne pour y rencontrer les confrères du Centre hospitalier universitaire vaudois puis vers Genève pour s'y entretenir avec ceux des Hôpitaux universitaires. Ensuite, direction l'OIT afin d'y déposer une plainte contre la Confédération (lire encadré).

ats/hof

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Pour faire respecter le droit de grève

"La Suisse a ratifié les conventions de l'OIT sur la liberté syndicale, mais elle n'a jamais rendu sa loi conforme aux protections prévues par le droit international", a souligné le secrétaire central du Syndicat des services publics Yves Mugny, pour expliquer le pourquoi de la plainte contre la Confédération. Selon lui, il faudrait pouvoir réintégrer un syndicaliste licencié abusivement.

On peut faire grève en Suisse, mais si l'employeur vous licencie, le tribunal ne le condamnera au mieux qu'à vous payer quelques mois de salaire, soulignent les syndicats.

Pour le SSP, la plainte est une étape nécessaire pour faire respecter le droit de grève sur sol helvétique.

"Il serait incroyable que le pays qui accueille l'OIT ne respecte pas les droits syndicaux", a ajouté Yves Mugny.

La plainte relève pour l'heure du SSP uniquement, les juristes de Syna étant encore en train d'étudier la situation.