La santé mentale dans le canton de Neuchâtel est une des moins bonnes de Suisse, notamment chez les jeunes. Face à ce constat alarmant, les autorités cantonales ont présenté mardi matin un plan d'action en dix points élaboré en étroite collaboration avec les milieux professionnels.
Tout reste à faire
Il s'agit d'un outil de travail qui doit encore être mis en oeuvre. Un seul objectif a déjà été réalisé: la création fin 2012 d'un centre d'urgences psychiatriques, une amélioration qui touche la fin de la chaîne des soins. Beaucoup reste encore à faire en amont, notamment en matière de prévention.
Les objectifs fixés concernent entre autres le cadre structurel du plan (en collaboration avec la Commission de psychiatrie), les domaines d'intervention au sein du Département de la santé et les autres acteurs de la santé concernés - médecins, associations et entreprises, notamment.
Constat alarmant
Le canton de Neuchâtel possède le plus haut taux de divorce de Suisse. Il comptabilise également des records en matière de chômage et d'appel à l'aide sociale. En conséquence, les dépressions graves sont nombreuses parmi la population - tout comme, logiquement, le montant des rentes AI pour causes psychiques.
Face à cette situation, le plan présente des intentions mais peu de mesures concrètes.
Pietro Bugnon/oang
Quatre ans de gestation
Roland Debély, prédécesseur de Gisèle Ory au département neuchâtelois de la Santé, disait vouloir établir rapidement ce plan d'action de la santé mentale à l'époque.
Mais aujourd'hui ce n'est qu'in extremis - à quelques semaines de son départ - que la ministre Gisèle Ory l'a présenté. Il lui aura donc fallu quatre ans pour élaborer ce plan qui présente essentiellement des intentions et peu de mesures concrètes.