Les ambulanciers pompiers professionnels neuchâtelois veulent que les citoyens du canton votent sur l'externalisation sur sol vaudois de la centrale d'urgence du 144. Ils lancent un réféfendum contre la modification de loi en ce sens adoptée par le Grand Conseil.
Les référendaires ont jusqu'au 2 août pour récolter les 4500 signatures nécessaires. Ils sont persuadés d'y parvenir, écrivent-ils mardi dans un communiqué.
Services diminués
Les associations du personnel professionnel des services d'incendie et de secours (SIS) du canton critiquent notamment la diminution prévue de 40% du nombre d'ambulances opérationnelles. Les secours mettront davantage de temps pour arriver sur les lieux d'interventions, dénoncent-ils.
Les SIS, qui sont à la fois pompiers et ambulanciers, soulignent aussi que cette polyvalence représente un avantage majeur au niveau des coûts et des interventions.
"Il est difficile de cautionner le fait d'investir et de créer des emplois dans un autre canton avec l'argent des citoyens neuchâtelois, alors qu'une centrale d'engagement feu et sanitaire est déjà physiquement présente et desservie par du personnel compétent dans notre canton".
ats/aduc
Dispositif neuchâtelois jugé insatisfaisant
Selon le projet adopté le 10 avril par 81 voix contre 16, le Conseil d'Etat pourra confier à un tiers la gestion de la centrale d'alarme et d'engagement sanitaire. Le contrat prévu avec la Fondation Urgences Santé du canton de Vaud sera toutefois limité à trois ans.
Tous les partis ont relevé que l'actuel dispositif neuchâtelois d'appels sanitaires n'est pas satisfaisant. Éclaté entre plusieurs services cantonaux et communaux, une centrale d'alarme et trois centrales d'engagement, il est jugé trop complexe.