Un compromis a été trouvé mercredi au Grand Conseil neuchâtelois dans le dossier de la recapitalisation de la caisse de pensions publique cantonale. La droite voulait un assainissement plus contraignant de cette institution, qui affiche un découvert de deux milliards de francs, alors que la gauche souhaitait préserver les cotisants. Après plusieurs interruptions de séance, la solution acceptée rime avec soulagement.
Pressions de la droite
La loi sur la caisse de pensions devait être acceptée par les 3/5 des voix pour être adoptée. La droite majoritaire faisait pression pour voter un assainissement contraignant avec la menace - pour le canton comme pour les employés et employeurs, de devoir assumer d'avantage d'efforts financiers.
Pire encore était le risque de blocage. Si la loi n'avait pas été votée mercredi, la caisse aurait dû rembourser les deux milliards de francs de découvert en moins de dix ans.
Réserve à constituer
Au final, un compromis a été trouvé - approuvé par 92 voix. Le projet du gouvernement sera remanié, notamment par la constitution d'une réserve de 100 millions de francs.
Le Conseil d'Etat neuchâtelois a montré un front uni durant les débats, en appelant les députés à assumer leurs responsabilités.
Célestine Perrisinotto/oang