Un médecin neuchâtelois a été condamné lundi à une amende symbolique de 500 francs dans une affaire d'euthanasie remontant à février 2011. Il avait prescrit à un patient octogénaire une substance létale sans avoir fait les examens nécessaires pour établir avec certitude qu'il était en fin de vie.
La peine tient compte du fait que le médecin a manifestement agi avec un mobile honorable, a indiqué lundi à Boudry la juge du Tribunal de police du Littoral et du Val-de-Travers. La défense va cependant faire appel de ce jugement qui était très attendu au-delà des affaires cantonales.
"Mourir dignement"
Selon le tribunal, le médecin a enfreint la loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux, et subsidiairement la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes. Il a rédigé l'ordonnance alors qu'il n'avait qu'un aperçu de la situation de santé du patient et non la connaissance de celle-ci.
Le praticien a procédé ainsi "afin qu'il puisse mourir dignement". Il estimait qu'il n'aurait pas été très courageux d'éviter de prescrire lui-même le produit afin de s'éviter des ennuis.
ats/boi