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Jean-Charles Legrix: "Je ne démissionnerai pas"

Devant le législatif de la Chaux-de-Fonds, Jean-Charles Legrix a réitéré sa volonté de ne pas démissionner
Devant le législatif de la Chaux-de-Fonds, Jean-Charles Legrix a réitéré sa volonté de ne pas démissionner / 12h45 / 1 min. / le 28 août 2013
Mis en cause par un audit qui l'accuse de harcèlement et déchargé de ses dossiers par ses pairs du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds, Jean-Charles Legrix n'a pas changé une virgule à sa ligne de défense, mardi soir devant le législatif municipal.

"Je ne démissionnerai pas, car j'ai bien l'intention de rétablir mon honneur bafoué par des accusations qui relèvent ni plus ni moins que du droit pénal. Je ne démissionnerai pas, car je conteste l'audit tant dans le fond que dans la méthode utilisée": ce sont là les propos tenus par le conseiller communal UDC de La Chaux-de-Fonds Jean-Charles Legrix, devant le législatif de la ville, mardi soir.

Ecarté de la gouvernance de la ville par ses pairs, il a réaffirmé vouloir saisir la justice, pour donner des suites pénales à l'audit qui l'accuse de harcèlement et qui a mené à sa destitution.

Intervention de tous les partis excepté l'UDC

Avant de prendre la parole, Jean-Charles Legrix, visiblement éprouvé par les événements de ces dix derniers jours, a dû entendre, une nouvelle fois, les reproches qui lui sont adressés. Dans une longue prise de parole, le président de l'exécutif, Pierre-André Monnard, a expliqué le choix de l'auditrice par sa longue expérience, ainsi que la méthode utilisée.

Celle-ci a permis à 47 collaborateurs de la Ville de s'exprimer, l'anonymat leur étant garanti. Il a rappelé que l'audit a mis en avant des problèmes de harcèlement, et de comportement attentatoire. Il a aussi redit que l'auditrice avait vu des gens pleurer lors de leur audition, certains parlant même de meurtre ou de suicide.

De plus, tous les partis politiques du Conseil général, à l'exception de l'UDC, ont signé une intervention lue par le doyen du législatif. Eux aussi ont demandé à Jean-Charles Legrix de prendre les décisions qui s'imposent, en clair, de démissionner.

Toujours dans l'impasse

Dès lors qu'une procédure de destitution complète n'est légalement pas possible dans le canton de Neuchâtel, Jean-Charles Legrix est le seul à détenir la clé de l'avenir. Seule sa démission permettrait à son successeur désigné, Florian Robert-Nicoud, d'accéder à l'exécutif communal.

Visiblement donc, ce n'est pas le chemin qu'a choisi l'élu UDC, qui garde le droit de siéger tant à l'exécutif qu'au législatif, mais sans plus aucun pouvoir décisionnel, ni aucun contact avec son personnel. Pour l'instant du moins, car dans son parti, les appuis semblent verser dans une sorte de discrétion gênée.

Olivier Kurth

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L'UDC veut une commission d'enquête

L'UDC a déposé un projet d'arrêté urgent mardi soir au Conseil général afin de mettre sur pied une commission d'enquête car elle ne se satisfait pas des éléments livrés "au compte-gouttes" sur les conclusions de l'audit selon lequel Jean-Charles Legrix aurait exercé des pressions sur des employés au sein de son dicastère des infrastructures.

Mais la proposition aurait dû être déposée avant la séance pour pouvoir y être traitée. Les débats sont donc repoussés à la prochaine séance, dans un mois.