Le Tribunal cantonal neuchâtelois a désavoué le procureur Nicolas Aubert dans l'affaire des perquisitions au domicile d'un journaliste du Matin qui avait lancé l'affaire du plagiat à l'Université de Neuchâtel.
Dans son édition en ligne, Le Matin indique mercredi soir que son recours a été accepté (lire: Le journaliste du Matin dépose un recours contre sa perquisition). Le Tribunal estime que les descentes menées au domicile de Ludovic Rocchi ainsi que dans sa chambre d'hôtel à Locarno étaient injustifiées et donc nulles.
La cour juge qu'"une perquisition de locaux (…) relève du non-sens" dans ce cas et était disproportionnée. Le procureur devra donc rendre tout le matériel saisi le 13 août dernier.
Le procureur et des inspecteurs avaient emporté du matériel informatique et des notes du journaliste. Le Ministère public avait ouvert l'enquête sur plainte du professeur de la Faculté des Sciences économiques de Neuchâtel soupçonné de plagiat.
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Bref rappel des faits
Depuis l'été 2012, des rumeurs évoquaient des problèmes notamment de mobbing et de plagiat dans l’attribution des diplômes à la faculté des sciences économiques de l’Université de Neuchâtel.
A l’automne 2012, une enquête a été ouverte et trois personnes ont auditionné 25 collaborateurs ou ex-collaborateurs de la faculté.
Puis, à la mi-août, un journaliste du Matin à la base des révélations a vu son appartement et ses effets personnels perquisitionnés par la police.
Début septembre, l'enquête a simplement parlé de "plagiat par négligence" et n'a pas confirmé les accusations de mobbing.