Les coûts hospitaliers du canton de Neuchâtel sont nettement inférieurs à la moyenne suisse, a constaté le médecin Laurent Kaufmann, député vert au Grand Conseil. A moins d'un mois du scrutin sur l'avenir de l'Hôpital neuchâtelois, le 24 novembre, le comité favorable au plan stratégique du gouvernement estime en effet que les frais hospitaliers ont été surestimés de près de 100 millions de francs, de 2009 à 2011.
Image des coûts prohibitifs corrigée
Santésuisse, qui évalue les coûts de la santé sur le plan national, a dû procéder à des extrapolations sur les coûts des assurances dissidentes, notamment Assura, pour établir un classement des cantons. Or, une très grande proportion de Neuchâtelois sont affiliés à Assura. Les coûts estimés étaient largement donc exagérés, de 98,4 millions sur trois ans, soit 3,4%.
La différence, confirmée par Santésuisse, devrait corriger l'image désastreuse de Neuchâtel, qui traîne depuis des années la réputation d'être un canton aux coûts de la santé prohibitifs.
Roger Guignard/kkub
La santé neuchâteloise dans les urnes
Le 24 novembre, les Neuchâtelois se prononceront sur trois sujets en lien avec la santé.
1) L'initiative législative populaire "Pour une médecine de proximité" demande qu'en contradiction avec les décisions prises par les autorités cantonales ces dernières années, les sites de La Chaux-de-Fonds, de Pourtalès et, surtout, du Val-de-Travers de l'Hôpital neuchâtelois (HNE) soient à nouveau tous trois dotés de maternités, de services d'urgences et de blocs opératoires.
2) Ils se prononceront également sur la stratégie du Conseil d'Etat pour l'hôpital à l'horizon 2017 visant la suppression de doublons et la création de centres de compétences médicaux forts répartis entre les sites de soins aigus de Pourtalès et de la Chaux-de-Fonds.
3) Le référendum 144 enfin, s'il est accepté, permettra le recours à la centrale d'appel d'urgence du canton de Vaud.