Le Conseil d'Etat neuchâtelois a présenté mercredi son budget 2014, qui prévoit un déficit de 25,6 millions de francs pour une dette portée à 1,3 milliard. Le gouvernement reconnaît avoir dû prendre des mesures difficiles, notamment en matière d'aide sociale et de salaires du personnel de la santé. Malgré des finances fragiles, il veut cependant maintenir des perspectives dynamiques et stopper les logiques d'endettement.
Frein à la progression de l'aide sociale
"L'élaboration du budget a été très difficile", reconnaît le président du gouvernement Laurent Kurth. Le nouveau Conseil d'Etat a trouvé une situation plus compliquée qu'il ne l'imaginait, malgré des revenus en augmentation. Conséquence, il faut couper dans les dépenses d'une prévoyance sociale qui progresse de 6% chaque année. Les jeunes de moins de 35 ans et les personnes sans charge de famille seront les premiers perdants.
Autres cible: le personnel de la santé, à qui l'Etat demande un gel des salaires sur deux ans. L'Hôpital neuchâtelois devrait lui aussi contribuer à l'effort à hauteur de cinq millions.
Le budget prévoit en revanche un maintien des investissements, pour 60 millions. Le Grand Conseil entamera l'examen du budget 2014 début décembre.
Roger Guignard/oang
Prévisions préoccupantes pour les comptes 2013
L'exercice 2013 du canton de Neuchâtel s'annonce difficile: une évaluation intermédiaire publiée à fin août laisse entrevoir un possible déficit de 33,5 millions de francs, soit 22 millions de plus que prévu par le budget.
La dynamique d'évolution de certaines charges devra faire l'objet de "mesures énergiques", avait alors déjà annoncé le gouvernement.