Le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds envisage de faire recours contre l'arrêt du Tribunal cantonal qui donne raison à Jean-Charles Legrix. Les membres de l'exécutif contestent l'analyse selon laquelle la mise à l'écart de leur collègue est une décision elle-même sujette à recours.
Jean-Charles Legrix, évincé l'été dernier par ses collègues, a obtenu gain de cause auprès du Tribunal cantonal neuchâtelois. L'arrêt, daté du 25 novembre, a été communiqué mardi aux parties, a indiqué Georges Schaller, avocat de Jean-Charles Legrix. Le retrait des attributions de l'élu UDC constituait bel et bien une décision, et non un acte d'organisation interne.
"Viol de la volonté populaire"
Cette nuance a permis au Tribunal cantonal d'intervenir. En outre, la cour indique que cette décision ne reposait sur aucune base légale, et donc "violait la volonté populaire exprimée par les urnes. La mesure est par ailleurs jugée disproportionnée.
Jean-Charles Legrix s'est vu retirer ses fonctions par ses pairs il y a plus de trois mois. Ceux-ci avaient pris cette décision à la suite d'un audit externe concluant à du harcèlement moral de sa part envers des collaborateurs. L'édile a toujours refusé de démissionner.
ats/jgal
Soutien au Conseil communal
Dans un communiqué publié mardi en soirée, les groupes NPL, PLR, POP, PS et des Verts ont réitéré leur soutien au Conseil communal. "Nous avons l'intime conviction que la réintégration de M. Legrix est inapplicable", soulignent-ils.