Jean-Charles Legrix ne va pas réintégrer le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds. L'Exécutif de la métropole horlogère a fait savoir mercredi soir que les discussions entre le conseiller communal UDC, suspendu dans ses fonctions, et ses quatre collègues ont échoué. Jeudi, les deux camps se sont encore mutuellement accusés de blocage.
Propositions refusées
"Nous avons fait trois propositions de dicastère à Jean-Charles Legrix qui les a toutes refusées", a expliqué jeudi le conseiller communal PLR Pierre-André Monnard.
Fin novembre, un arrêt du Tribunal fédéral avait ordonné le rétablissement de l'élu UDC en sa fonction de conseiller communal. Fort de cette conclusion, Jean-Charles Legrix exige de revenir aux affaires. Mais ses collègues du Conseil communal ne veulent pas céder, puisqu'ils se sont engagés à protéger les employés qui ont témoigné contre lui.
Accusé de harcèlement
Jean-Charles Legrix s'est vu retirer ses fonctions par ses pairs il y a plus de trois mois. Ceux-ci avaient pris cette décision à la suite d'un audit externe concluant à du harcèlement moral de sa part envers des collaborateurs. L'édile a toujours refusé de démissionner.
Roger Guignard/lan/jvia
Réintégration par voie électorale?
Jean-Charles Legrix propose pour sa part de résoudre le problème de sa réintégration par la voie électorale.
Il a suggéré que les membres du Conseil communal démissionnent en bloc, de même que les viennent-ensuite susceptibles de les remplacer sans passer par les urnes. Le législatif pourrait alors convoquer le citoyen pour l'élection d'un nouvel exécutif.
Jean-Charles Legrix attaque ses collègues
Jean-Charles Legrix estime que l'échec des négociations sur sa réintégration au Conseil communal de La Chaux-de-Fonds incombe à ses 4 collègues. Dans un communiqué diffusé par son avocat, il affirme que ceux-ci ont refusé toute entrée en matière sur ses propositions.
Quant à celles formulées par les quatre membres du Conseil, "elles foulent tout bonnement aux pieds l'arrêt de la Cour de droit public qui avait donné raison à l'élu UDC", écrit jeudi l'avocat. Ses collègues entendaient soumettre sa réintégration à son engagement d'admettre les accusations de "maltraitance managériale" formulées par l'audit.