L'Hôpital neuchâtelois (HNE) s'est doté vendredi d'une directive permettant l'assistance au suicide. Elle décrit de manière précise les conditions auxquelles l'on peut faire appel à une association d'aide au suicide dans l'établissement hospitalier.
Le patient doit être capable de discernement et ne pas être à même de rentrer à son domicile pour exécuter son projet, en faisant appel à une association ou à un médecin externe.
La maladie ou les séquelles de l'accident doivent être graves et incurables et la fin de vie doit être proche. Le patient ne doit pas non plus subir de pressions.
Pas le rôle de l'hôpital
De telles directives sont déjà appliquées dans d'autres hôpitaux, notamment le CHUV.
L'établissement hospitalier précise que l'assistance au suicide ne fait pas partie de son rôle et qu'il n'est pas question pour un collaborateur d'assister, dans le cadre de ses fonctions, un patient hospitalisé dans son projet.
ats/jvia
Un médecin condamné en 2013
Un médecin neuchâtelois avait été condamné en 2013 à une amende symbolique de 500 francs dans une affaire d'euthanasie remontant à février 2011.
Il avait prescrit à un patient octogénaire une substance létale sans avoir fait les examens nécessaires pour établir avec certitude qu'il était en fin de vie.
La peine du Tribunal de police du Littoral et du Val-de-Travers avait tenu compte du fait que le médecin a manifestement agi avec un mobile honorable, en procédant afin que son patient puisse "mourir dignement".