Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté mercredi, par 85 voix contre 22, le projet de loi fixant un salaire cantonal proche des minimas sociaux, soit 20 francs de l'heure ou un montant mensuel de 3640 francs pour 42 heures hebdomadaires. Le canton devient ainsi le premier de Suisse à franchir le pas.
Certains députés ont parlé d'un "moment historique" ou d'un "tournant dans la législature", même si la gauche n'a pas caché sa préférence pour un salaire à 22 francs de l'heure.
Projet négocié
La droite, elle, a défendu la culture des conventions collectives et parlé de principe "discutable". Mais l'UDC et une majorité du PLR notamment ont finalement décidé d'adhérer à ce projet accepté par le peuple en 2011 et négocié par les partenaires sociaux.
Ce salaire minimum profitera à 2700 personnes dans le canton et coûtera 9 millions de francs annuels aux entreprises. L'ambition est de permettre à un certain nombre de personnes de sortir de l'aide sociale.
Seules l'agriculture et la viticulture bénéficieront d'une dérogation. Le Conseil d'Etat fixera lui-même les montants pour ce secteur.
Roger Guignard/oang