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Yvan Perrin démissionne du Conseil d'Etat neuchâtelois

Alain Ribaux devant la presse ce lundi matin.
Yvan Perrin quitte le Conseil d'Etat neuchâtelois / Le 12h30 / 5 min. / le 16 juin 2014
La démission d'Yvan Perrin a été annoncée lundi par le Conseil d'Etat neuchâtelois. L'élu UDC se retire avec effet immédiat après sa nouvelle hospitalisation pour épuisement jeudi dernier.

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a confirmé lundi la démission d'Yvan Perrin. La décision a pris effet dès la réception du courrier, soit dimanche soir déjà.

Yvan Perrin a annoncé "avec regret" son retrait à ses collègues du Conseil d'Etat, selon les extraits de sa lettre lus par le président du Conseil d'Etat Alain Ribaux lundi devant la presse. "Il m'incombe de m'en aller", a-t-il écrit, jugeant qu'il ne pouvait plus assumer sa tâche avec toute la rigueur requise.

Une décision saluée

Le gouvernement neuchâtelois a salué la décision "courageuse et responsable" d'Yvan Perrin et s'est dit lundi "soulagé devant une situation dramatique".

Le Conseil d'Etat a par ailleurs loué un collègue "loyal et collégial", à qui il a souhaité un prompt rétablissement.

Elu en mai 2013 au Conseil d'Etat neuchâtelois, Yvan Perrin n'aura assumé sa fonction ministérielle que durant une année, entrecoupée d'absences liées à sa santé. Jouant la carte de la transparence, le magistrat UDC n'a jamais caché sa fragilité psychologique.

lire aussi: La gauche ne briguera pas le siège d'Yvan Perrin, la droite laisse planer le doute

La réaction du Conseil d'Etat neuchâtelois

Demission d Yvan Perrin, la reaction du Conseil d Etat
Démission d'Yvan Perrin: la réaction du Conseil d'Etat / L'actu en vidéo / 2 min. / le 16 juin 2014

ats/mac

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Une démission attendue

La démission du chef du Département du développement territorial et de l'environnement était attendue après une nouvelle hospitalisation jeudi dernier.

Ce jour-là, il ne s'était pas rendu à son bureau, en disant être "épuisé".

Le premier juin, Yvan Perrin avait déjà fâché son gouvernement en n'assistant pas à la fête du bicentenaire de l'entrée du canton de Genève dans la Confédération.

Déjà victime d'un burn-out en 2010 alors qu'il était conseiller national et vice-président de l'UDC, Yvan Perrin avait aussi pris un congé maladie de mars à avril cette année pour une "fatigue extrême".

Il avait alors affirmé qu'il n'aurait d'autre choix que de démissionner en cas de rechute.

Election complémentaire en septembre

Le Conseil d'Etat neuchâtelois sera amputé d'un membre sur cinq pour quelques mois.

L'élection complémentaire pour la succession d'Yvan Perrin sera probablement fixée au 28 septembre, avec un délai au 11 août pour le dépôt des candidatures.

Elle pourrait être tacite si personne ne conteste le siège UDC.

L'UDC réfute toute mise sous pression

Le président de l'UDC neuchâteloise Hughes Chantraine a dit vouloir rendre "un vibrant hommage" à Yvan Perrin au vu de sa carrière politique "exceptionnelle" et de ce qu'il a fait pour le canton de Neuchâtel.

Le parti nie avoir mis la pression sur son conseiller d'Etat et estime qu'il se l'est mise tout seul en annonçant son retour rapidement après sa première hospitalisation.

Il s'est fermé "comme une huître" à l'égard des tentatives de contact des dirigeants du parti, surtout depuis son retour aux affaires après sa première hospitalisation, a commenté Walter Willener, président du groupe UDC au Grand Conseil.