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Liaison ferroviaire entre le Haut et le Bas du canton de Neuchâtel en sursis

Un train en gare de Chambrelien, un cul de sac qui oblige les convois à manoeuvrer pour continuer leur route. [Laurent Gillieron]
Un train en gare de Chambrelien, un cul de sac qui oblige les convois à manoeuvrer pour continuer leur route. - [Laurent Gillieron]
La ligne ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds pourrait disparaître en 2019 à cause du refus du projet de RER Transrun il y a deux ans, a admis mercredi le Conseil d'Etat neuchâtelois.

Deux ans après le non au Transrun, le canton de Neuchâtel ne dispose toujours d'aucun nouveau projet de RER entre le Haut et le Bas. Et le temps presse, car la ligne ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds ne peut être exploitée que jusqu'en 2019.

"La situation est très préoccupante", a admis mercredi le conseiller d'Etat Laurent Kurth devant le Grand Conseil. Répondant à une interpellation, le ministre, qui a hérité du dossier après la démission d'Yvan Perrin, a admis qu'il n'y avait pas de plan B.

Urgence

Le canton peut soit déposer un projet d'assainissement à Berne dans les six prochaines semaines, soit proposer un nouveau projet d'ici la fin de l'année. Mais sa position face à ses partenaires, les CFF et la Confédération, s'est affaiblie après l'échec du Transrun.

Selon des estimations grossières, une rénovation totale de la ligne actuelle ne coûterait pas beaucoup moins cher qu'un nouveau RER entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. L'écart est estimé à moins de 20%.

ats/cab

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Initiative en votation en 2015

 A noter que la population devra se prononcer en 2015 sur l'initiative intitulée "Pour une liaison ferroviaire rapide entre le Haut et le Bas" déposée par l'association "Le Haut veut vivre".

Les initiants demandent le financement, la réalisation et la mise en service avant 2025 d'une liaison rapide reliant Le Locle à Neuchâtel.

Solution dans l'urgence?

 Les députés neuchâtelois n'ont pas caché leur inquiétude après avoir pris connaissance des déclarations du gouvernement. Les débats ont aussi porté sur les responsabilités de l'UDC et du PLR dans l'échec en votation populaire du projet de RER-Transrun.

Le gouvernement a lancé un appel au rassemblement et à la mobilisation de toutes les forces dans ce dossier.

L'exploitation de la ligne actuelle entre les deux pôles urbains du canton est autorisée jusqu'en 2019. Ensuite, cet axe ne répondra plus aux normes de sécurité.

Le Conseil d'Etat a évoqué une solution de rénovation minimale pour prolonger la durée de vie du tronçon de quelques années.