Un peu plus de trois mois après la démission de l'UDC Yvan Perrin du Conseil d'Etat neuchâtelois, l'élection complémentaire pour repourvoir son poste devrait tourner à un duel entre le PLR et l'UDC dimanche.
Les libéraux-radicaux ont lancé dans la course le conseiller national Laurent Favre, qui part grand favori, alors que l'UDC a aussi choisi un député, en l'occurrence Raymond Clottu.
Deux candidats de consensus
En se lançant dans la course, le PLR espère récupérer l'un des deux sièges qu'il a perdus en 2013 au profit de l'UDC. Il peut compter sur l'appui des Vert'libéraux, du PDC et du PBD. La gauche, majoritaire au Conseil d'Etat, n'a pas revendiqué le fauteuil.
Conseiller national à Berne depuis sept ans, Laurent Favre estime avoir l'étoffe pour assumer la fonction de conseiller d'Etat. Il est considéré comme consensuel et rassembleur. Fils d'agriculteur et ingénieur agronome HES, ce politicien du Val-de-Travers de 41 ans n'a jamais siégé dans un exécutif. Il a déjà annoncé qu'il renoncerait à son mandat de conseiller national s'il était élu.
Raymond Clottu, 46 ans, a pour sa part succédé à Yvan Perrin au Conseil national en septembre 2013. Chef d'entreprise, le citoyen de La Brévine dit être prêt à jouer le jeu de la collégialité s'il accédait au gouvernement à majorité socialiste.
Deux autres prétendants
Adoubé par l'assemblée de l'UDC en juin, aux dépens de Jean-Charles Legrix, Raymond Clottu doit toutefois faire face à une rivalité interne. Son collègue Karim-Frédéric Marti a en effet choisi de se présenter pour, dit-il, offrir aux citoyens une alternative à Clottu.
Cette candidature sauvage a provoqué la colère des dirigeants UDC et Karim-Frédéric Marti n'utilise d'ailleurs pas la dénomination UDC mais est désigné comme candidat "hors-liste".
Un quatrième candidat est en lice: Thomas Wroblevski se présente comme le représentant du vote blanc. Ce comédien de 27 ans se définit comme un citoyen actif. Mais il a déjà laissé entendre qu'il démissionnerait s'il devait être élu.
A noter enfin que l'élection se déroule au système majoritaire.
Revoir le débat entre les candidats:
boi avec ats
Une majorité socialiste assurée
Quel que soit le vainqueur de l'élection du 28 septembre, la gauche restera majoritaire au Conseil d'Etat.
Les élus actuels sont en effet les socialistes Monika Maire-Hefti, Jean-Nathanaël Karakash et Laurent Kurth, ainsi que le PLR Alain Ribaux.