Le gouvernement neuchâtelois mise sur une ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds pour l'avenir ferroviaire du canton, a-t-il annoncé mardi. Comparée à un assainissement du tracé actuel, cette option offre une meilleure performance pour une faible différence de coût.
Moderniser la ligne coûterait 700 millions, un montant proche des 900 millions nécessaires à une liaison directe. Et cela ne permettrait qu'une cadence à la demi-heure, contre au quart d'heure pour la ligne directe.
Une correction de ligne
Rappelons que la ligne historique ne peut être exploitée dans son état actuel que jusqu'en 2019. Pour débloquer la situation, le Conseil d'Etat juge désormais que le scénario d'une ligne directe ne constitue pas une extension du réseau, mais la correction d'une ligne.
Ce projet doit donc être financé au titre de l'assainissement avec les conventions sur les prestations des CFF. Le gouvernement a déjà transmis sa position à Berne et aux CFF. La décision devrait tomber en 2015.
ats/gchi
Un ligne prête pour 2026?
En cas de feu vert en 2015, les travaux pourraient débuter en 2019 pour s'achever en 2026.
Le canton a sollicité une nouvelle rencontre avec les CFF et la Confédération, après plusieurs réunions déjà tenues ces derniers mois. Il compte aussi sur l'appui de ses parlementaires fédéraux.
"Pour nos partenaires, la principale crainte est de créer un précédent" par rapport aux autres cantons, a expliqué le conseiller d'Etat Laurent Kurth.
De l'avis du gouvernement neuchâtelois, ce n'est pas le cas, car ailleurs en Suisse, il n'y a guère d'autres projets qui présentent des enjeux similaires sans exiger un accroissement des capacités.