L'Hôpital neuchâtelois (HNE) a reçu jeudi le feu vert du Conseil d'Etat pour la mise en oeuvre du plan stratégique adopté par le peuple en novembre dernier. Il confirme l'existence d'un centre de chirurgie stationnaire sur le site de La Chaux-de-Fonds et un centre de chirurgie ambulatoire sur le site de Pourtalès, à Neuchâtel. Mais certaines idées émises par les professionnels de la santé remettent déjà en question l'organisation actuelle.
Le Canton de Neuchâtel compte aujourd'hui - outre les deux grands hôpitaux - de centres de traitement et de réadaptation. Il s'agit d'hôpitaux régionaux répartis sur quatre sites: Le Locle, Val-de-Ruz, Val-de-Travers et La Béroche à Saint-Aubin.
Organisation hospitalière trop éclatée
Pour les responsables de l'Hôpital neuchâtelois, c'est trop: cette organisation, trop éclatée, isole les personnels de santé et n'est pas efficace. Pour eux, il devrait y avoir un centre de réadaptation proche d'un grand hôpital, à La Chaux-de-Fonds ou à Neuchâtel.
Le gouvernement partage le constat de sites de réadaptation trop nombreux mais avant de modifier la loi, il demande l'étude de différents scénarios susceptibles d'accompagner une restructuration. L'enjeu est la fermeture possible, dans les cinq ans, de deux ou trois hôpitaux régionaux.
Autre divergence: la proposition de fermer, la nuit, le Centre de diagnostic et de traitement de Val-de-Travers. Là aussi, le Conseil d'Etat demande des études complémentaires sur le coût et les conséquences d'une fermeture de ce centre.
Roger Guignard/oang
Réforme votée à plus de 63%
Le plan stratégique du Conseil d'Etat avait été accepté à 63,24% en novembre 2013.
Le décret approuvant les options stratégiques complémentaires pour l'hôpital à l'horizon 2017 avait été préféré à l'initiative "Pour une médecine de proximité".
Cette dernière souhaitait que les sites de La Chaux-de-Fonds, de Pourtalès et surtout du Val-de-Travers soient à nouveau tous trois dotés de maternités, de services d'urgences et de blocs opératoires.
Le plan stratégique du Conseil d'Etat visait prioritairement à maintenir des services médicaux efficaces sur les sites hospitaliers de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.