Donner et reconnaître un statut à toutes les personnes qui aident, soignent ou soutiennent un parent ou un proche. C'est l'ambition de l'Association des proches aidants neuchâtelois, qui verra le jour ce prochain samedi.
Le comité intérimaire présentait ce mardi à Neuchâtel la démarche qui consiste à donner une visibilité à un engagement trop souvent méconnu, ou dont on pense "qu'il va de soi".
Il n'y a pas qu'une catégorie de proches aidants
Les futurs responsables de l'association aspirent également à la défense des intérêts des proches aidants vis-à-vis des autorités. Ils souhaitent par exemple rappeler qu'il n'y pas qu'une catégorie de proches aidants. Mais dans tous les cas, aider ses parents âgés, prendre en charge un conjoint malade ou s'occuper d'un enfant handicapé, l'implication est lourde, estime cette association.
Cette dernière rappelle enfin qu'une étude vaudoise estime à 50 heures par semaine en moyenne la contribution des proches aidants.
Roger Guignard/jzim
Le témoignage d'un père
Pour appuyer la nécessité d'une telle association, un père, dont le fils est atteint d'une maladie psychique depuis l'âge de 15 ans, a souhaité témoigner devant les médias.
Devant les souffrances de son fils, dont l'équilibre psychique bascule en quelques mois, ce père se demande où et à qui s'adresser, pour avoir des conseils, du soutien, voire des moments de répit.
Il indique se sentir complètement démuni, et c'est bien là l'ambiguïté des proches aidants : ils sont incontournables mais souvent invisibles.