C'est un nouveau rebondissement dans cette affaire, alors que l'exécutif chaux-de-fonnier avait annoncé plus tôt dans la journée de mardi des mesures drastiques pour redresser les finances communales face au trou de 12 millions de francs enregistré l'an dernier.
Ironie de la situation, le conseiller général Frédéric Hainard - à la tête du groupe NPL - se base sur la loi cantonale entrée en vigueur le 1er mars dernier, surnommée précisément "loi Hainard", et qui autorise la destitution des autorités dans le canton de Neuchâtel.
Appel à la démission
Mais le conseiller général socialiste Daniel Musy appelle à ne pas se précipiter. "L'essentiel c'est (…) qu'on se donne le temps de bétonner la position du Conseil général sur cette éventuelle destitution et qu'éventuellement on donne peut-être aussi le temps à Monsieur Monnard de réfléchir à sa propre situation", souligne-t-il. Et de conseiller à l'élu "de ne pas attendre d'être destitué mais de donner sa démission avec une certaine hauteur".
Le bureau du Conseil général de La Chaux-de-Fonds se prononcera sur cette procédure de destitution lors d'une séance extraordinaire le 21 avril prochain.
L'activer serait une première en Suisse.
Jessica Richard/oang
Retour prévu le 7 avril
Pierre-André Monnard a annoncé la semaine passé qu'il entendait revenir aux affaires le 7 avril prochain. Le conseiller communal est en congé maladie depuis un mois environ.
L'élu PLR est pris dans la tourmente depuis l'annonce en février d'un déficit inattendu de 12 millions de francs dans les comptes 2014.
Pierre-André Monnard est accusé de n'avoir pas réagi après avoir pris connaissance de la baisse des recettes fiscales et d'avoir ignoré les avertissements de son service financier. Depuis, les appels à sa démission se sont multipliés.