"Aujourd'hui, nous vivons un moment désagréable, la fin d'une filière de formation", a expliqué mardi la rectrice de l'Université de Neuchâtel, Martine Rahier. La fermeture de cette faculté n'entraînera aucun licenciement.
"Depuis longtemps les effectifs étaient à la limite, et même en dessous", a ajouté la rectrice de l'Université. La faculté compte actuellement un étudiant de niveau master et trois doctorants actifs. Elle accueille aussi chaque semaine une quinzaine d'étudiants venus de l'extérieur.
500 ans d'histoire
Neuchâtel n'est pas un cas isolé. Pour le doyen de la faculté Félix Moser, l'érosion des effectifs des étudiants en théologie protestante est un phénomène qui touche toute l'Europe. "La fermeture de la faculté de Neuchâtel est le symptôme de quelque chose de beaucoup plus général".
La faculté de théologie de Neuchâtel fermera ses portes près de 500 ans après la Réforme et la mise en place des premiers enseignements pour les pasteurs neuchâtelois.
ats/fisf
Série d'événements du 10 au 12 juin
Pour marquer cette disparition, l'Université organise une série d'événements du 10 au 12 juin. Au programme, colloque scientifique, soirée officielle, animation publique et table ronde. La manifestation est baptisée "Entre la mémoire et l'oubli: la pertinence de la théologie protestante".
"Nous sommes appelés à terminer de façon digne cet épisode de la théologie de notre canton", a expliqué le doyen de la faculté Félix Moser. Le doyen a fait part de son sentiment de tristesse et la responsabilité de continuer à faire de la théologie.