A mi-législature, le gouvernement à majorité socialiste se félicite des réformes engagées, au plan institutionnel et hospitalier notamment. Il réaffirme aussi sa grande priorité: faire du canton un seul espace, une seule circonscription. Sa situation "est celle d'un convalescent" a souligné le président sortant du Conseil d'Etat, le PLR Alain Ribaux, en conférence de presse.
Un exécutif uni mais parfois "intransigeant"
L'exécutif a visiblement rétabli une certaine confiance dans les institutions, après les tourments de la précédente équipe déchirée par les mésententes et l’affaire Hainard.
A gauche comme à droite, le constat est unanime: le Conseil d’Etat élu en mai 2013 travaille, il est uni comme doit l’être un Collège, il a une ligne définie dans son programme de législature et il s’y tient.
Le député Vert Fabien Fivaz le trouve néanmoins trop intransigeant, "dans le sens où il y a trop de projets qui peuvent venir du législatif, et personnellement j'ai un peu l'impression qu'on ne sert pas à grand-chose, parce que le gouvernement tient à ses projets, puis voilà!". Le député Vert cite notamment en exemple l’allongement du congé paternité, sur lequel le gouvernement a refusé d’entrer en matière.
Pour Fabien Fivaz, le Grand Conseil s’ennuie un peu, constat aussi confirmé par plusieurs députés de droite.
Le Conseil d'Etat est quoi qu'il en soit attendu au tournant par les députés, alors que de très lourdes décisions l'attendent encore: la modification de la Loi sur la santé pour entériner des choix critiqués sur l’Hôpital neuchâtelois, la relance du projet de RER après l’échec du TransRUN, et surtout la réforme de l'Etat et l'assainissement des finances.
Sur ces deux derniers points, "on n'a pas encore beaucoup d'éléments concrets", souligne le chef du groupe UDC au Grand Conseil Walter Willener. "Maintenant (…), si nous voulons terminer la législature sur une bonne note, il nous faut du concret".
Les épreuves de vérité sont donc encore à venir pour le Conseil d’Etat, mais il jouit pour l’heure d’une belle cote de crédibilité.
Roger Guignard/oang
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