Après deux ans d'exercice, les cinq conseillers d'Etat neuchâtelois ont présenté lundi matin deux projets phares destinés à renforcer la cohésion du canton, mise à mal, notamment, par le rejet du Transrun en septembre 2012 et par le dossier hospitalier.
Le projet "un canton, un espace" se veut une transformation des institutions politiques et vise à "réformer le canton de l'intérieur pour rayonner vers l'extérieur". A cette fin, il prône la suppression des districts, qui n'ont "plus guère de signification", explique le ministre PLR Alain Ribaux.
A terme, l'ambition est également de diminuer le nombre de sièges de députés de 115 à 90, même si ce sont pas les chiffres qui importent mais la révolution symbolique qu'ils signifient, note l'exécutif: un canton uni, moins déchiré par les tensions Haut-Bas et les régionalismes.
RER et routes de contournement
L'autre projet, "Neuchâtel Mobilité 2030", entend aussi rapprocher régions et agglomérations du canton. L'ambition reste encore et toujours de créer un RER neuchâtelois, une ligne ferroviaire directe entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel, avec cadence au quart d'heure.
L'objectif est aussi de résoudre l'infernale question des routes de contournement des villes des Montagnes, asphyxiées par le trafic. Mais sur ce point, le salut viendra de la Confédération, a précisé le conseiller d'Etat Laurent Favre.
La population se prononcera sur les deux questions l'an prochain.
Roger Guignard/dk