L'objectif est de faire revenir le canton sur sa volonté de supprimer dès l'année prochaine la subvention annuelle qui était allouée à l'Association du Bibliobus neuchâtelois. Cette coupe de 480'000 francs représente près de la moitié des recettes du bibliobus et de ses sept bibliothèques fixes. Elle est justifiée par le gouvernement au nom des économies, mais elle pourrait signifier la mort d'une bonne partie de la lecture publique dans la région.
Plus de 40 ans sur les routes du canton
"Vous pensez que la lecture coûte cher? Essayez l'ignorance!" C'est avec ce slogan que les pétitionnaires sont arrivés au Château de Neuchâtel. Car l'avenir du bibliobus est en danger, selon son association, après plus de 40 ans de service.
Avertie de cette décision en juin dernier, l'association a lancé une pétition pour que les députés au Grand Conseil, qui devront se prononcer sur la question en décembre, refusent la proposition du gouvernement.
Coraline Pauchard/oang
Une prestation à la charge des communes
Interviewé dans Le 12h30, le ministre neuchâtelois de la Culture Alain Ribaux estime que c'est aux communes de financer cette prestation.
"C'est important pour la vie même des communes qu'il y ait un grand nombre de compétences qui restent de proximité. Le canton ne veut pas tout centraliser, et ça c'est typiquement une prestation de proximité", a-t-il expliqué.
Le conseiller d'Etat souligne par ailleurs que la situation a fortement changé dans le canton par les fusions de communes. "Avant, le canton devait davantage soutenir pour qu'on ait un accès à la lecture. Aujourd'hui, les communes sont de grande taille, réparties sur l'ensemble du canton et peuvent assumer" ce type de prestation, affirme Alain Ribaux.