Tous les partis ont salué cette stratégie du Conseil d'Etat neuchâtelois. Même les opposants au Transrun ont apporté leur soutien à cette conception de la mobilité.
L'épine dorsale de cette stratégie, qui veut rapprocher les régions du canton pour en faire un espace, est constituée par la liaison ferroviaire directe entre le haut et le bas du canton. Le temps de parcours serait de 14 minutes.
Prise en charge de la Confédération?
Le financement de la ligne n'est pas fixé, mais il pourrait être pris en charge entièrement par la Confédération. Les Chambres fédérales se prononceront d'ici à 2019 sur le financement de cette liaison ferroviaire dont les coûts sont de l'ordre de 900 millions de francs.
En cas de feu vert de Berne, le montant issu du fonds d'infrastructure ferroviaire (FIF) ne serait libéré que vers 2030, une échéance jugée tardive par les autorités neuchâteloises. Celles-ci souhaitent donc préfinancer cette opération pour entamer les travaux le plus tôt possible.
ats/tmun
Les travaux pourraient démarrer en 2020
Neuchâtel pourrait démarrer les travaux en 2020 pour avoir terminé le chantier en 2030 lorsque l'argent fédéral sera versé. Le canton ne devrait payer pour ce projet ferroviaire que les intérêts sur le prêt, 110 millions de francs, soit cinq fois moins que le coût du Transrun.
Pour disposer de tous les atouts, le canton soumettra ce projet de liaison ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds et son mécanisme de financement en votation populaire au cours du 1er semestre 2016.
La complémentarité entre le rail et la route
Le rapport "Neuchâtel Mobilité 2030" vise à concrétiser la complémentarité route/rail et non pas à opposer ces deux modes de transport. Tous les groupes du Grand Conseil ont salué cette philosophie.
Outre cette liaison ferroviaire rapide et directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, cette stratégie prévoit l'amélioration de plusieurs lignes ferroviaires, les contournements autoroutiers du Locle et de La Chaux-de-Fonds, et la promotion de la mobilité douce.