Réunie en assemblée générale, la section UDC du Val-de-Travers a décidé de se joindre aux Jeunes UDC pour présenter Yvan Perrin au poste de président du parti cantonal. Présent mercredi soir à cette assemblée, Yvan Perrin a déclaré "accepter avec confiance cette candidature", ont souligné les Jeunes UDC dans un communiqué.
Le citoyen de La Côte-aux-Fées avait déjà laissé entendre mi-novembre qu'il n'excluait pas de revenir en politique si quelqu'un le jugeait utile. Il avait précisé qu'il n'était pas demandeur mais qu'il était à disposition. "S’agissant de mon grand retour, c’est quand même un peu audacieux pour l’instant d’employer ces mots puisque le retour éventuel est suspendu à l’élection qui aura lieu face à l’assemblée générale", déclare-t-il dans l’émission Forum.
Le Neuchâtelois est prêt à assumer la présidence pour les prochaines échéances électorales, mais comprend que ses antécédents de santé peuvent inquiéter. "Je suis à disposition, si l’assemblée générale estime que c’est trop risqué, elle le dira et puis l’exercice s’arrêtera, ça ce n’est pas à moi de le dire. (…) De vous dire il ne m’arrivera rien, c’est bétonné, ça je ne peux juste pas."
Seul candidat pour le moment
L'actuel président de l'UDC neuchâteloise a annoncé le 25 novembre qu'il quittait cette fonction. Député au Grand Conseil, Stephan Moser a justifié cette décision par un emploi du temps trop chargé.
Stephan Moser avait succédé à Hughes Chantraine qui avait abandonné cette fonction après un peu plus d'une année. Pour le moment, Yvan Perrin est la seule personne qui a officiellement fait part de sa candidature.
Raymond Clottu renonce à se porter candidat
Le conseiller national Raymond Clottu, son seul véritable concurrent, a annoncé à la RTS qu'il renonce à déposer sa candidature.
ats/boi
Epuisement et burn-out
Après plusieurs hospitalisations, Yvan Perrin avait fait savoir le 16 juin 2014 qu'il démissionnait du Conseil d'Etat neuchâtelois après une seule année en fonction.
Le chef du Département du développement territorial et de l'environnement s'était dit "épuisé" et avait déclaré qu'il ne pouvait plus assumer sa tâche avec toute la rigueur requise.
Déjà victime d'un burn-out en 2010 alors qu'il était conseiller national et vice-président de l'UDC, Yvan Perrin avait aussi pris un congé maladie de mars à avril 2014 pour une "fatigue extrême". Il avait alors affirmé qu'il n'aurait d'autre choix que de démissionner en cas de rechute.
La surprise prédomine chez les ténors de l’UDC
Plusieurs ténors contactés par la RTS ont fait part de leur étonnement à l’annonce du soutien de la candidature d’Yvan Perrin. L’analyse de Ludovic Rocchi.