Les déchetteries du canton de Neuchâtel ne récupèrent désormais plus qu’une seule sorte de plastique, les flacons d'une même composition chimique, comme le PET, les bouteilles et autres emballages à bouchons ayant contenu des denrées comestibles, les produits pour le corps ou le linge ou encore les produits d'entretien ménager.
En revanche, les autres déchets de type barquettes de viande, de fruits, de fromage ou encore de boulangerie, de même que les gobelets de yaourt ou les tubes et pots dont la collecte en vrac n'a jamais été formellement autorisée, doivent maintenant être déposés dans un sac taxé ou dans un conteneur de déchets encombrants incinérables. Au final, ce sont 50% des emballages qui sont refoulés.
Désaccord canton-ville
Comme l'a constaté la RTS, les utilisateurs semblent un peu perdu et beaucoup se plaignent de cette nouvelle réglementation. "Je me retrouve avec tout ça, je vais remplir trois sacs d’ordures de plastique qui pourraient être recyclés. Pour finir, à force de refuser des gens, les gens vont tricher et mettre n’importe où, n’importe comment", a ainsi témoigné l'un d'eux.
La ville de Neuchâtel a en outre décidé de ne pas se soumettre à cette nouvelle législation. Sa déchetterie continue donc à récolter tous les plastiques. L’ouverture prochaine d’une usine de tri dans le Nord vaudois explique cette décision, car la revente des matières à cette usine pourrait être une opération intéressante au niveau économique. Les citoyens des autres communes sont donc tentés de tricher.
Le Conseil d’Etat doit se réunir la semaine prochaine pour confirmer sa décision et pour sommer la ville de Neuchâtel de se mettre au pas. Les deux autorités n'ont pas souhaité réagir devant les caméras.
Miroslav Mares/boi