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Deux études expliquent le mystère du "paradoxe de l'emploi" neuchâtelois

Le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean-Nat Karakash. [Keystone - Maxime Schmid]
Deux études expliquent le mystère du "paradoxe de l'emploi" neuchâtelois / Le 12h30 / 1 min. / le 10 mars 2016
Deux études présentées jeudi, mandatées par l'Etat de Neuchâtel et la Chambre cantonale du commerce et de l'industrie (CNCI), font la lumière sur les forces et les faiblesses du marché du travail dans le canton.

Le canton de Neuchâtel connaît en effet une réalité tenant du paradoxe: de nombreux emplois sont créés dans le canton, alors que parallèlement, le taux de chômage augmente.

Pour identifier les causes du problème, deux études, présentées jeudi en conférence de presse, apportent des chiffres sur la situation générale du canton et sur les inadéquations possibles entre les profils des demandeurs d'emplois neuchâtelois et les offres existantes.

Les profils en question

Les deux études, statistique et économétrique, mandatées par l'Etat et la CNCI sont formelles sur ce point: le phénomène de substitution n'existe pas. La cause du paradoxe neuchâtelois se situe plutôt au niveau du profil des demandeurs d'emploi.

Ceux-ci ont des compétence souvent inadéquates par rapport à la demande du marché, par exemple dans le secteur de la restauration, où les demandes sont plus nombreux que les places effectives, ou dans l’industrie où certains postes requièrent une forte spécialisation. Des qualifications inexistantes sur le territoire neuchâtelois.

Mieux orienter

Le constat est sans appel: il faut mieux orienter les profils en fonction du marché neuchâtelois. Ces deux études posent donc le diagnostic du problème. Le canton, en collaboration avec les entreprises, va désormais devoir soigner le mal à la racine.

Coraline Pauchard/kkub

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