Dans un arrêt rendu le 7 mars dernier, la haute instance confirme la condamnation de Frédéric Hainard à 60 jours amende avec sursis et à 1900 francs d'amende additionnelle.
Il aura fallu six ans pour que la justice tranche dans cette affaire. L'affaire a d'abord été politique avec la démission en 2010 de celui qui avait été surnommé le "shérif" du gouvernement neuchâtelois. Une commission d'enquête parlementaire avait en effet confirmé les graves dérapages du conseiller d'Etat libéral-radical.
Justice saisie
Mais les victimes des agissements de Frédéric Hainard avaient saisi la justice. Celle qu'on a surnommé Olivia, soupçonnée d'abus à l'aide sociale, ainsi que sa fille et le petit ami de celle-ci, viennent donc d'obtenir gain de cause. Condamné en première instance à Neuchâtel en 2014, Frédéric Hainard a fait appel au niveau cantonal. Recalé, il a saisi le Tribunal fédéral.
Ludovic Rocchi/lan
Ex-maîtresse aussi condamnée
L'ex-maîtresse de Frédéric Hainard, employée du Service de surveillance des relations du travail, aussi accusée d'abus d'autorité et faux dans les titres, a été jugée séparément à Neuchâtel.
Condamnée à 30 jours amende avec sursis, elle n'a pas fait recours.
Petit rappel des faits
En 2010, le jeune ministre PLR et une amie interviennent activement dans une enquête sur des soupçons de fraude à l'aide sociale. Trois plaignants demandent réparation pour des opérations policières jugées abusives.
Le Grand Conseil neuchâtelois décide d’instaurer une commission d’enquête parlementaire (CEP) pour faire la lumière sur les faits reprochés à Frédéric Hainard.
Le ministre annonce sa démission du Conseil d’Etat au 31 octobre.