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Le projet neuchâtelois d'intégration de réfugiés dans l'agriculture bat de l'aile

Deux participants au projet AGRIV à Enges, dans le canton de Neuchâtel. [Keystone - Laurent Gillieron]
L'intégration des réfugiés dans le monde agricole à la peine à Neuchâtel / Le 12h30 / 5 min. / le 29 mars 2016
Sur les neuf migrants qui ont participé au projet pilote AGRIV à Neuchâtel qui vise à intégrer des réfugiés dans l'agriculture, seuls deux ont été engagés comme stagiaires, rapportent mardi L'Express et L'Impartial.

Mis en place par le canton de Neuchâtel en collaboration avec la Chambre d'agriculture et de viticulture en octobre dernier, AGRIV peine à s'implanter. Le résultat mitigé s'expliquerait notamment par une période de formation trop courte, critiquent les agriculteurs partenaires du projet.

Les participants ont six semaines pour apprendre les bases du métier, alors qu'il faudrait compter six mois, voire une année pour maîtriser les engins agricoles, apprendre les cycles des saisons, explique Yann Huguelit, directeur de la Chambre d'agriculture et de viticulture.

Modification des CCT préconisée

Questionné par la RTS, Stefan Frey, porte-parole de l'organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), partage ce constat: "Je plaiderais davantage pour un système de pré-apprentissage qui durerait une année et qui permettrait d'obtenir ensuite un vrai contrat d'apprentissage".

L'intégration de réfugiés suppose un salaire décent et des conditions de travail corrects. Or, le salaire minimum inscrit dans les conventions collectives de travail (CCT) bloque souvent les agriculteurs qui préfèrent engager les migrants comme stagiaires plutôt qu'employés. Fort de ce constat, certains préconisent une modification des CCT.

Coraline Pauchard/hend

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