Malgré la fronde et la colère exprimée dans les Montagnes neuchâteloises, le gouvernement cantonal préconise ce regroupement, rappelant le scénario de la direction de l'Hôpital Neuchâtelois (HNE).
Aux sites de soins spécifiques s'ajoutent trois policliniques renforcées à Neuchâtel, à La Chaux-de-Fonds et à Val-de-Travers. L'exécutif met l'avant-projet en consultation jusqu'au 17 mai. Il prendra une décision en juin et le Grand Conseil votera à l'automne.
"Pour rester compétitif, l'HNE doit rester cantonal"
"On passe par un renforcement important pour ce qu'on a appelé les policliniques, qui doivent évoluer vers des plate-formes de santé avec des moyens médico-techniques qui permettent de faire des diagnostics extrêmement importants", affirme le conseiller d'Etat en charge de la Santé Laurent Kurth. Par conséquent, une proximité très grande avec les populations est selon lui "assurée" dans les régions.
Pour rester compétitif, l'Hôpital neuchâtelois doit rester cantonal, estime Pauline de Vos Bolay, présidente du conseil d'administration d'HNE: "Lorsque vous fragmentez l'activité entre deux sites, vous affaiblissez forcément l'un et l'autre, parce que vous avez des volumes moins importants. Progressivement, on affaiblit les structures, on perd des prestations, on perd des collaborateurs. C'est un cercle vicieux."
Convaincre le Parlement et le peuple
Devisé à 240 millions de francs et réalisable, dans l'idéal, d'ici 2022, le projet HNE risque de se confronter à la colère des Montagnes neuchâteloises. Ces dernières, déjà à l'origine de deux initiatives populaires pour garder les soins aigus et une maternité dans le Haut, crient au démantèlement.
Les propositions du Conseil d'Etat seront présentées comme contre-projet à l'initiative "Pour une maternité dans les Montagnes". Elles seront soumises en votation populaire durant l'hiver prochain.
ats/Coraline Pauchard/lgr