A l'issue de débats parfois passionnés, le Grand Conseil a décidé par 60 voix contre 43 de renvoyer le rapport en commission. La majorité de la gauche, une minorité du PLR et l'UDC ont estimé que la commission devait apporter de nouveaux éléments à ce projet.
En dépit du renvoi de cette réforme, le Conseil d'Etat estime qu'il ne s'agit pas d'une défaite. "La volonté d'aller de l'avant est acquise", a déclaré le conseiller d'Etat Alain Ribaux.
Système de milice en péril?
L'entrée en vigueur de cette réforme en profondeur des institutions devrait être reportée de quatre ans, en tenant compte des travaux de la commission, de l'examen du Grand Conseil et de la votation populaire.
Lors des débats d'entrée en matière, la baisse de 115 à 90 du nombre de députés a également suscité de vives discussions. Certains ont estimé que cette réduction de la taille du Parlement allait mettre en péril le système de milice et prétériter les régions les moins peuplées du canton.
ats/fme
"Un espace, un canton"
Cette réforme des institutions constitue l'un des projets phares du Conseil d'Etat pour cette législature. Elle traduit sa vision "un canton, un espace" qui vise à renforcer la cohésion cantonale pour mettre fin à l'esprit de clocher et aux querelles entre le Haut et le Bas du canton.
Pour le conseiller d'Etat Alain Ribaux, une réforme des structures s'impose, "il en va des prestations à la population"."Le district est aujourd'hui une coquille vide qui repose sur l'histoire qui a évolué", a souligné le chef du Département de la justice, de la sécurité et de la culture.
"Le canton de Neuchâtel ne peut être fort que s'il se rassemble", selon Alain Ribaux qui a appelé les députés à ne pas cultiver un "régionalisme désuet".