Le Parlement neuchâtelois a accepté par 65 voix contre 47 le décret portant modification de la Constitution cantonale. Une deuxième lecture doit encore avoir lieu. Si les députés confirment leur décision, le peuple sera appelé à se prononcer.
"Neuchâtel a toujours été un précurseur et on ne peut que s'en féliciter", a souligné le conseiller d'Etat Alain Ribaux. La gauche, des élus du PLR et des Vert'libéraux ont fait pencher la balance. Une telle extension des droits politiques serait inédite en Suisse.
Eligibilité au niveau communal
Les étrangers concernés doivent être détenteurs d'un permis C et être établis depuis au moins cinq ans dans le canton. Le projet avait été déposé en février 2015 par les groupes socialiste et PopVertsSol.
Les étrangers résidant dans le canton ont le droit de vote communal et cantonal. En 2007, la population a accepté de leur octroyer le droit d'éligibilité sur le plan communal. Près de 60% des votants avaient alors refusé d'accorder l'éligibilité cantonale.
ats/lan
Avancée démocratique
Pour le Parti socialiste (PS), il s'agit d'une avancée démocratique majeure. Les opposants estiment eux qu'un étranger qui souhaite participer à la vie politique à la possibilité de se faire naturaliser.
Opposée au projet, l'UDC a dit attendre le verdict du peuple.