Le comité d’organisation a annoncé l’annulation du défilé mardi après-midi. Ce dernier devait se tenir le 11 juin prochain dans la cité horlogère.
La raison avancée est le risque élevé de débordements. Des organisations d’extrême droite et de nombreux groupes d’extrême gauche ont appelé à la mobilisation ces derniers jours, faisant craindre de graves débordements.
La faute des "islamo-gauchistes"
La manifestation était organisée notamment par Christine Bussat, fondatrice de la Marche blanche. Pour cette nouvelle recrue de l'UDC vaudoise, la menace ne venait que d'un seul camp: la gauche. Tout est de la faute des "casseurs" et des "désaxés" "islamo-gauchistes", explique un communiqué diffusé mardi après-midi au nom d'un groupuscule baptisé les "Déburqadères" et fondé par Christine Bussat en vue de cette marche prévue le 11 juin prochain à La Chaux-de-Fonds.
La "fachosphère" elle aussi mobilisée
Mais le ton était bel et bien menaçant des deux côtés. Les principaux sites et groupes Facebook d'extrême droite - ce qu'on nomme la "fachosphère" sur internet - ont relayé l'appel à la manifestation, comme le montre l'enquête de la RTS. Le conseiller communal UDC de La Chaux-de-Fonds Jean-Charles Legrix s'est lui-même fait déborder par des activistes néo-nazis.
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Jean-Charles Legrix dessaisi du dossier
Le conseiller communal Jean-Charles Legrix, en charge de la Sécurité, s'est fait retirer la gestion sécuritaire de la manifestation, a appris la RTS.
Le président de La Chaux-de-Fonds Théo Huguenin-Elie confirme qu'il a repris la main, expliquant que son collègue commençait à manquer de distance critique sur ce dossier.
Il précise qu'une veille sécuritaire a été mise en place avec la Police cantonale neuchâteloise. Un rendez-vous est prévu mercredi pour une première évaluation et un éventuel retrait de l'autorisation de manifester.
Malgré l'annonce spontanée de l'annulation de la manifestation, la veille policière va être maintenue.
>> L'interview de Théo Huguenin-Elie dans le Journal du matin: <\b>